Séjour guidé par Dimitri Marguerat – Participants : Cathy, Jean-Louis, Pascal, Nicole, Laurence |
En fin d’après-midi, après cette visite instructive du centre d’interprétation et d’observation de Pointe-Noire, nous prenons avec notre véhicule le “traversier” (bac) qui nous transborde à Tadoussac sur l’autre rive du Saguenay. De là, nous nous rendons au village des Bergeronnes où nous accueille une veuve anciennement mariée à un Indien. Je remarquerai justement le lendemain, en bordure de la route peu avant le village des Escoumins, la pancarte Essipit (“Rivière aux coquillages”) plantée à l’entrée de la minuscule réserve (0,8 km²) où vivent aujourd’hui 215 Essipiunnuat. Un peu d’histoire : un siècle après la conquête de la Nouvelle-France par l’Angleterre, les Essipiunnuat occupaient toujours leur Nitassinan, alors que diminuaient, dans l’arrière-pays, les captures d’animaux à fourrure et que fléchissait le marché des pelleteries. Ils devinrent de plus en plus dépendants des ressources que leur procuraient le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Escoumins. En 1842, avec l’abolition du monopole de la Compagnie de la Baie d’Hudson par le gouvernement, les Essipiunnuat se virent contester le Nitassinan par la colonisation, l’industrie forestière et l’établissement de clubs privés de chasse et de pêche. Leur sort fut ainsi scellé. Mais depuis les années 1980, cette petite communauté indienne amorce une série de changements qui la dynamisent, acquérant l’indépendance socio-économique, essentiellement grâce au développement d’activités touristiques. Elle est désormais donnée en exemple dans le reste du Canada. Tous ces Indiens sont métissés et francophones, même si, depuis 1982, des cours de langue, d’histoire et de culture sont dispensés aux jeunes. Ils se réapproprient des traditions ancestrales de chasse, de pêche et de piégeage dans leur petite surface forestière gérée par une coopérative. Notre hôtesse constate la validité des lois de Mendel sur l’hérédité dans sa propre famille, puisque sa petite-fille, contrairement aux autres membres, est très typée, son ascendance indienne transparaît dans son physique.
Cette dame a très envie de parler avec nous et nous apprécions son accueil chaleureux dans sa maison “bonbonnière” où l’on remarque un piano quart de queue et un piano droit qui fut brisé, nous dit-elle, lors d’un tremblement de terre. Après enquête, je lis que les séismes au Québec sont généralement peu fréquents et peu intenses en raison d’un faible aléa sismique. Le territoire compte trois zone de risque sismique : Charlevoix-Kamouraska, Bas-Saint-Laurent–Côte-Nord, Ouest du Québec. Cependant, d’autres régions sont également actives tels le Saguenay et la péninsule d’Ungava. Dans ce cas précis, il s’agissait peut-être du séisme du 25 novembre 1988 qui eut lieu à 18h46 et dont l’épicentre fut à 35 km au sud de Chicoutimi, au Saguenay. Il atteignit une magnitude de 6 (sur l’échelle de Mercalli modifiée). C’était le plus fort tremblement de terre de l’est de l’Amérique du Nord des 53 dernières années.
Ce lundi soir, je ne suis vraiment pas bien du tout, au point que cette dame vraiment très aimable et attentionnée insiste pour que l’on fasse venir un médecin. Je refuse en lui expliquant que j’ai déjà commencé à me soigner avec les remèdes appropriés. Les piqûres d’insectes sur ma figure ont dégénéré. D’abord simples démangeaisons, rapidement, la peau a rougi, puis enflé, enflé, enflé, si bien que je vais bientôt pouvoir jouer dans un film “Elephant woman” ! Je m’étais munie d’une pommade à la cortisone, étant déjà sensible aux piqûres de taon, mais près des yeux et sur les paupières, ce remède n’est pas terrible, j’ai peur que la crème en coulant m’irrite l’œil et je l’applique avec grande précaution. Pendant la nuit, je commence à étouffer, l’enflure s’est propagée dans le cou également piqué par les moustiques et elle me gêne dans ma respiration. Parallèlement, mon état général empire, c’est comme si je couvais une grippe, j’ai un fond de mal de tête, des courbatures et je me sens épuisée. Heureusement, Dimitri a soigneusement préparé le voyage avec son pharmacien en prévoyant tous les aléas : il me donne des cachets qui, en quelques jours, enrayeront le mal. Toutefois, il viendra s’y ajouter une drôle d’angine que Dimitri m’aidera à combattre avec des huiles essentielles.
L’ensemble de ces symptômes permettent de diagnostiquer une réaction anaphylactique, c’est-à-dire une crise d’allergie carabinée qu’il faut prendre au sérieux, car elle évolue très vite, comme dans le film “La chèvre”, où l’acteur Pierre Richard, éternel malchanceux, a tout le corps qui enfle ! Les fautifs de tous mes maux, ce sont les maringouins* (du guarani, tupi-guarani, mbaríguí), des moustiques qui possèdent des pièces buccales capables de percer le tégument des humains ou d’autres animaux pour en aspirer le sang. D’autres insectes (mouche noire, brûlot, etc.) nous harcèlent également en nous mordant et déchirant localement la peau, ce qui nous fait saigner en nous faisant mal, bien sûr. La caractéristique générale de ces insectes, c’est qu’ils sont minuscules et se déplacent en nombre, il est très difficile de les éviter. Le lendemain matin, j’ai l’œil droit totalement fermé par l’œdème et l’autre ne vaut guère mieux. En repartant, avant toute visite, nous nous rendons dans un magasin pour m’acheter un chapeau à voilette de protection. Les autres estiment qu’ils peuvent s’en passer, pourtant, eux aussi seront importunés et Nicole finira par enfler un peu, mais moins que moi tout de même.
* Le moustique est un insecte de la famille des diptères et culicidés. On en compte 3000 espèces dans le monde, dont au moins 74 au Canada. Le moustique est nectarivore, c’est-à-dire qu’il se nourrit du nectar produit par les fleurs. Il est de ce fait bénéfique pour la nature car il permet la pollinisation des plantes. Il est également une source alimentaire pour les insectivores. Son corps est mince et la tête de la femelle est munie d’une trompe, le proboscis, longue et mince, qui lui sert à piquer des animaux pour se nourrir de leur sang (pénétrant dans la peau de la victime en mouvements saccadés rapides). Le cycle de la vie des moustiques s’opère en quatre phases qui durent entre 10 et 15 jours : l’œuf, la larve, la nymphe qui sont tous les trois aquatiques et enfin le stade adulte qui devient aérien. La femelle bourdonne pour attirer les mâles. Une fois fécondée, elle ne pique pas pour se nourrir, mais pour extraire du sang prélevé des éléments nutritifs qui permettront la maturation de ses œufs avant la ponte. Quarante-huit heures après cette ponction sanguine qui peut atteindre trois fois son propre poids, elle pond à la surface de l’eau, de préférence stagnante. Le problème majeur pour l’homme tient à leur trop grand nombre en période estivale, et à leurs piqûres douloureuses et parfois dangereuses car elles sont vecteurs de maladie graves : la malaria, filariose, virus du Nil occidental, dengue (qui affectent environ un demi-milliard de personnes chaque année). Au Canada, ils transmettent des virus causant certains types d’encéphalites humaines et équines ainsi que les nématodes responsables de la dirofilariose du chien.
Mardi matin, nous faisons une première excursion en zodiac sur le fleuve au départ de Tadoussac. Là, pas de moustique, la voilette, fort gênante pour regarder aux jumelles et prendre des photos, n’est pas nécessaire. Près du port de plaisance, un panneau renseigne les visiteurs. “Chaque jour, plusieurs navires de fort tonnage passent devant Cap-de-Bon-Désir. Le paquebot de croisière, souvent blanc, est facile à reconnaître avec ses lignes stylisées et ses nombreux ponts. Il rappelle l’époque faste des croisières de luxe du milieu du XIXe siècle. Le porte-conteneurs peut transporter jusqu’à 2800 conteneurs ! Un coup d’oeil sur le pont généralement recouvert de plusieurs rangs de conteneurs est suffisant pour identifier ce bateau. Le vraquier transporte en vrac, c’est-à-dire à même la cale, toutes sortes de marchandises dans tous les ports du monde. Le pétrolier fait partie de cette catégorie. Le laquier est un petit vraquier dont les dimensions ont été déterminées en fonction de celles des écluses de la voie maritime. Il transporte principalement des céréales entre Thunderbay et les ports du Saint-Laurent.” – Photo : –
Un panneau diffuse un message inquiétant. “Les risques d’un accident écologique majeur sur le fleuve sont bien réels. Pour prévenir la catastrophe, les navigateurs peuvent compter sur des instruments de navigation de plus en plus performants et sur les aides à la navigation. L’architecture navale propose aussi des solutions avec ses doubles-coques ou doubles-fonds, par exemple. La technologie ne peut éliminer tous les risques. Aussi, un réseau d’avertissement veille sur le fleuve. Il est constitué par plusieurs organismes qui ont installé, tout au long du fleuve, des dépôts de matériel d’intervention. En plus, sept centres de nettoyage peuvent recevoir les oiseaux englués. Les responsables du parc marin font partie du réseau d’avertissement. Chaque navire doit arborer le drapeau de son pays d’origine. Les couleurs et le logo arborés sur la cheminée permettent de savoir à quelle compagnie ou société le navire appartient.”
Les eaux du Saint-Laurent et du Saguenay sont glaciales, cette température très basse réfrigère l’air et nous-mêmes par voie de conséquence. Dans mon état, je souffre plus que les autres du froid, mais je réussis tout de même à profiter du spectacle magique qui s’offre à nous. Depuis le zodiac, nous observons à de nombreuses reprises le souffle et une portion du dos du rorqual commun, d’environ 20 m de long et pesant 40 à 50 tonnes, le dos blanc du béluga avec, par transparence, ses nageoires latérales très larges, la baleine à bosse (toujours une portion du dos et le souffle), des phoques (qui pointent la tête de temps à autre pour respirer – et nous regardent avec curiosité). Il faut guetter de toute part, les mammifères marins peuvent surgir n’importe quand et n’importe où. Arriver à les détecter pendant le court instant où ils reprennent leur respiration est une affaire de patience, de persévérance et aussi un peu de chance, d’autant que nous sommes souvent très éloignés d’eux. Notre inexpérience nous fait parfois prendre le simple clapot et friselis sur le fleuve pour la silhouette sombre d’un rorqual ou claire d’un béluga. Ce n’est pas facile ! Une guide accompagne le pilote sur le zodiac. Lorsque les cétacés se font attendre, elle nous fournit des explications sur la faune estuarienne et sur ce milieu sous-marin qui permet la pénétration loin vers l’amont des grands cétacés. Nous ne sommes pas les seuls à guetter : je compte au moins trois autres zodiacs et deux bateaux plus importants. La guide, entre deux observations, nous montre des photos dont une nous émeut au plus profond de nous-mêmes. Voici l’article qui l’accompagne (ci-dessous). Pour finir, notre pilote nous emmène dans le fjord Saguenay aux rives bien plus resserrées formées de hautes falaises, jusqu’à la cascade du Caribou-qui-pisse.
Revenus sur la terre ferme, nous empruntons le sentier de la Pointe de l’Islet qui nous amène en vue de la confluence du fjord du Saguenay et du fleuve Saint-Laurent. De loin en loin, des panneaux fournissent des informations aux promeneurs. 1) “En 1535, Jacques Cartier entend parler pour la première fois du Saguenay. Les Amérindiens qui l’accueillent lui décrivent une région mystérieuse où abondent les métaux précieux. Dès ce moment, la région sera appelée “le royaume du Saguenay”. En ce lieu furent prises de grandes décisions, telles que la signature du premier traité d’alliance entre Français et Amérindiens le 27 mai 1603. Les premiers navigateurs à explorer le Saguenay furent les Amérindiens, il y a plus de 5000 ans, dans leurs canots d’écorce. Le fjord était alors une voie de communication majeure vers des territoires reconnus pour leurs richesses naturelles. Bien plus récemment, les Européens voulurent voguer, eux aussi, sur les eaux du Saguenay à bord de leurs voiliers. Mais le désaccord des Amérindiens avec ces intrusions et la vue d’immenses forêts impénétrables découragèrent rapidement leurs explorations. Il fallut la bravoure de quelques missionnaires pour parcourir ce territoire et en dresser les premières cartes. C’est avec la construction du grand hôtel en 1864, démoli et reconstruit en 1942, que s’amorce la vocation touristique du fjord. Dès lors, chaque année, la petite baie de Tadoussac sera visitée par de grands bateaux de croisière fonctionnant à la vapeur. Ces nombreux visiteurs ont donné un fabuleux essor à l’économie locale. De nos jours, le fjord du Saguenay joue un rôle stratégique au sein de l’économie régionale. C’est par ce couloir que transitent chaque année plusieurs millions de tonnes de marchandises à l’intérieur d’énormes cargos. A la fois voie d’accès et parc, le fjord est aussi la pierre angulaire d’une importante industrie touristique.”
2) “Le fjord du Saguenay fait plus de 100 km de long et varie de 1 à 5 km de large. Ce gigantesque bras de mer atteint environ 275 m de profondeur. Les eaux froides et salées qui le comblent sont recouvertes d’une mince couche d’eau plus douce et plus chaude. Cette superposition d’eau douce et d’eau salée permet à une surprenante variété faunique de l’habiter. On a répertorié près de 80 espèces différentes de zooplancton et plus de 410 espèces d’invertébrés vivant sur les fonds. Quant aux poissons, on en dénombre près de 60 espèces à ce jour. Toute cette diversité laisse supposer que les eaux du Saguenay sont très productives. Cependant, il n’en est rien : l’embouchure du Saguenay est pour ainsi dire fermée par un haut-fond (seuil). Celui-ci limite les échanges continus avec les eaux de l’estuaire. C’est grâce à la marée que la vie est maintenue dans le fjord. Deux fois par jour, elle pousse dans le Saguenay une eau froide, riche en oxygène, et qui foisonne de vie. C’est donc la marée qui permet au plancton et à l’eau froide de franchir le seuil, ce qui enrichit et renouvelle les eaux profondes du Saguenay.”
3) “Le paysage sous-marin de l’embouchure du Saguenay est aussi accidenté que celui qui nous entoure : plaines, vallées et même montagnes sont en effet dissimulées sous l’eau de l’estuaire. Le chenal laurentien, formidable vallée sous-marine du Saint-Laurent, fait plus de 1200 km de longueur et près de 535 m de profondeur en certains endroits. Ce chenal relie l’embouchure du Saguenay à l’océan atlantique. Vers le large, à 8 km de la côte, se dresse le phare du haut-fond Prince. Il marque le début du chenal laurentien. A cet endroit, la profondeur de l’eau est tellement réduite que même les navires de faible tonnage peuvent s’échouer. C’est une véritable montagne sous-marine qu’on peut apercevoir 4 m à peine sous la surface des eaux de l’estuaire. Vers l’embouchure du fjord, les forts courants qui s’y trouvent sont généralement causés par la marée qui fait fluctuer le niveau de l’eau deux fois par jour. De plus, la rencontre des eaux douces de surface du Saguenay avec les eaux salées de l’estuaire crée de grandes turbulences. Ce brassage continuel entretient, dans le secteur de la confluence, une grande zone libre de glace l’hiver venu.”
4) “C’est ici, à l’embouchure du Saguenay, que l’on trouve d’énormes bancs de petits organismes et de poissons. Cette concentration de proies expliquerait la présence de nombreux mammifères marins près de Tadoussac. Circulant en profondeur et remontant le Saint-Laurent, un grand courant est freiné dans son avancée par le relief sous-marin en face de Tadoussac. Les énormes quantités de petits animaux qu’il transporte s’y concentrent. D’immenses bancs de plusieurs kilomètres de longueur et pouvant atteindre plus de 100 m d’épaisseur se forment alors. Ces rassemblements sont principalement composés de petits crustacés tels le krill et le copépode. Ces petits animaux, qui ne se déplacent qu’avec le courant, composent la base de l’alimentation de plusieurs espèces marines. De petits poissons sont aussi attirés vers ces grands bancs de crustacés pour se nourrir. Les mammifères marins semblent tirer profit de ces regroupements pour s’alimenter, consommant à la fois poissons et plancton. Les milliards d’organismes se trouvant à Tadoussac, avidement recherchés par les baleines, ne sont donc pas produits sur place. Ils proviennent du golfe du Saint-Laurent à quelques centaines de kilomètres de là.”
Chemin faisant, Dimitri nous montre le harle huppé, des cormorans à aigrette, des goélands bruns (rares), des goélands à bec cerclé (les plus nombreux), la mouette pygmée, le canard noir. Nous nous amusons à observer les “pouponnières” d’eiders, alignements composés de femelles, mères et “marraines”, suivies d’une kyrielle de petits. Dès l’âge d’une semaine, ils sont déjà capables de pêcher. Les mâles sont à part, plutôt solitaires, et ils laissent les femelles couver seules. Depuis la côte, nous apercevons de nouveau des bélugas, au moins une douzaine, soit un peu plus du centième de la population totale du Saint-Laurent évaluée en 2015 à 889 individus. Nous admirons le plongeon imbrin, silhouette sombre au bec presque dans le prolongement parfait du front. Il est connu dans l’extrême nord de l’Amérique et au Canada pour ses cris plaintifs et sonores qui courent sur la surface des lacs, comme venus de nulle part. Un vol de petits pingouins est reconnaissable au battement très rapide de leurs ailes plus adaptées à l’eau qu’à l’air. De manière fugitive, nous croyons apercevoir un marsouin, petit renflement sombre difficile à distinguer sur le fond sombre des eaux estuariennes. – Photo : Cétacébon, chocolatier de Tadoussac –
Nous quittons Tadoussac et longeons la côte pour nous rendre sur un autre lieu d’observation. Soudain, Dimitri fait halte : il a repéré un barrage de castors. Il nous promet d’en voir bien d’autres, et dans de meilleures conditions, dans les prochains jours. Sur le nouveau site, deux gentils guides nous accueillent avec la formule désormais classique : “Comment ça va ?”, comme si nous nous étions vus la veille. Deux jeunes enfants s’appliquent à remplir un petit cahier qui leur a été remis par le centre d’observation : empli de dessins et de devinettes, cette approche ludique laisse aux parents le loisir de guetter tranquillement l’arrivée des cétacés, tandis que leur progéniture s’active studieusement, mais avec enthousiasme. Nous nous installons à notre aise sur les bandes rocheuses lisses comme des galets, mais seuls quelques oiseaux traversent l’espace aérien, tandis que des canoës aux couleurs vives longent lentement le rivage. Faisant un tour pour me dérouiller les jambes, j’admire de superbes iris qui poussent dans le terreau accumulé entre les blocs rocheux. Le genre Iris rassemble 210 espèces, sans compter les innombrables variétés horticoles. Comme de nombreuses plantes à fleurs, les premiers iris sont apparus vers la fin du Crétacé (Campanien) il y a environ 80 millions d’années dans une zone devenue aujourd’hui l’Antarctique. On trouve des Iris dans tout l’hémisphère nord, aussi bien en Europe qu’en Asie, en Afrique du Nord et en Amérique du Nord.
“Adoptée à l’automne 1999, la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec consacre l’iris versicolore (Iris versicolor Linné) comme nouvel emblème floral québécois. Par la variété et l’harmonie des couleurs de sa fleur, l’iris versicolore illustre parfaitement la diversité culturelle du Québec. Il souligne par ailleurs l’importance de l’eau et des milieux humides pour l’équilibre de la nature.”