De la famille des Colchicaceae, cette plante à bulbe méditerranéenne est liée au pastoralisme, la toxicité de sa fleur et de ses feuilles le protège des herbivores. Ses graines se coincent dans les sabots et sont propagées par le bétail transhumant. Les rongeurs aèrent le sol par leurs galeries et, en grignotant les bulbes (qui sont moins toxiques), ils favorisent leur multiplication. Sa floraison est notée en août-septembre et sa fructification en mai-juin de l’année suivante. Les feuilles poussent après que les fleurs soient fanées.
Le Colchique est souvent confondu avec le Crocus d’automne ou Safran à fleur nue (Crocus nudiflorus), de la famille des Iridacées, qui pousse dans les mêmes prairies et pâturages du sud-ouest de la France et de l’Espagne. C’est un cousin du safran (Crocus sativus) qui fleurit également en automne. Les autres crocus sauvages français fleurissent au printemps. Pour distinguer ce crocus du colchique, il suffit de compter les étamines :
3 étamines = Crocus
6 étamines = Colchicum
Après la toxicité du colchique, voici une deuxième méthode de lutte contre les herbivores, les épines et piquants en tout genre, longs et acérés de préférence ! Dans la “Valle de Valdeon“, les éleveurs récoltent le chardon bleu pour en faire une infusion utilisée comme antiseptique et désinfectant qui soigne les blessures des vaches et des chevaux. Les isards et les sangliers en consomment les racines.
Les chocards à bec jaune se déplacent en quadrilles ou en vols plus fournis, émettant comme toujours leurs trilles aigus et mélodieux. L’un d’eux, plus effronté, vient quémander des miettes de pique-nique en remerciant par un numéro de haute voltige. Nous le voyons planer à reculons et descendre en feuille morte jusque sur la banquette toute proche.